Il s’agit d’un film de moyen métrage considéré comme l’un des plus poétiques de Buster Keaton, où l’onirisme se mêle le plus naturellement au burlesque pur.

Un projectionniste de cinéma – également apprenti détective autodidacte – est amoureux d’une femme et décide de lui acheter une boîte de confiserie. Il se rend chez elle pour lui offrir avec une bague. Un autre prétendant arrive et, voyant la scène, dérobe la montre du père pour effectuer un prêt sur gage. Avec l’argent de la montre, il achète à son tour une boîte pour l’offrir à la femme. Mais entre temps le père se rend compte que sa montre a été volée. Le projectionniste détective prend les choses en main pour trouver le coupable. Comprenant qu’il va fouiller toutes les personnes présentes, l’autre prétendant lui glisse le reçu du prêt sur gages dans la poche. Le projectionniste est alors accusé à tort, et sort de la maison.

La femme qui sent la supercherie continue seule l’enquête, et va demander la description du voleur au prêteur sur gage, qui reconnaît instantanément l’autre prétendant.

Pendant ce temps, le projectionniste qui s’en était retourné dans son cinéma s’est endormi sur son siège pendant une projection, et rêve d’être le meilleur détective du monde, qui échappe à des tentatives de meurtre, résout un vol de collier et un kidnapping. Il est réveillé par la femme qui vient l’informer de la méprise.

Techniquement c’est aussi une œuvre très complexe pour l’époque et le style : Buster Keaton fabrique un film dans lequel un personnage rêve qu’il est projeté dans un film, cela donne pas moins de quatre niveaux, et donc quatre réalités différentes.